Après plus d’un an et demi à faire tourner le « pilote » de 400 m2, j’ai pu valider des procédés techniques de production ainsi que la mise sur le marché de mes produits aquaponiques.
Cependant, afin d’accéder à la rentabilité économique de ma structure, une deuxième unité de production a été construite. Vous pouvez retrouver l’historique de la démarche dans la présentation rédigée à l’occasion du financement participatif en cliquant ici. J’en profite au passage pour remercier à nouveau l’ensemble des généreux contributeurs « Mimosa », la région Normandie pour la subvention qu’elle m’a accordée, ainsi que l’ensemble des personnes qui m’ont aidé physiquement ou moralement dans ce nouveau projet.
Voici donc en images les principales étapes de la construction:
Schéma prévisionnel d’implantation:
Implantation des bacs de culture, avec l’aide appréciée de Manu et de Raynald
Terrassement autour des bac de cultures et pose du réseau d’air, en compagnie de Renaud et PéA
Mise en eau et tests d’étanchéité des bacs de culture, avant la pose des radeaux flottants:
Après de longues semaines d’attente pour leur fabrication, réception et mise en place des bacs d’élevage des truites et de l’atelier de filtration :
Préparation des semis et mise en culture des premiers « mesclun », pour préparer l’arrivée des poissons:
Premier lot de truitelles introduit dans le système début septembre:
Ca y est, le système tourne désormais, avec une montée en charge progressive des populations de poissons, de bactéries et de plantes 🙂
Et voilà, à partir d’aujourd’hui (le 20 février) et pendant 45 jours (jusqu’au 5 avril), vous allez pouvoir prendre part à mon projet de ferme aquaponique. Après une première année concluante d’essai de mon système aquaponique pilote sur 1/4 de la surface (environ 400 m2), j’ai décidé de développer mon projet sur l’ensemble de la surface et ainsi avoir suffisamment de volumes à proposer à mes futurs consommateurs (vous ?…), pour me permettre de dégager un revenu.
Comme vous le savez déjà, l’objectif est de produire des légumes feuilles (mesclun, jeunes pousses, salades), des plantes aromatiques et quelques légumes fruits (tomates, poivrons, haricots…). En complément, je vais valoriser les truites en vous proposant des filets de truites fumées à froid, au bois de hêtre. Le tout sera commercialisé localement, via des systèmes de paniers, des magasins fermiers ou auprès de restaurateurs normands.
C’est donc pour cela que j’organise cette campagne de financement participatif !
A quoi va servir la collecte ?
Après une année d’essai à petite échelle, je souhaite dupliquer le système déjà en place.
Le montant global du projet s’élève à environ 28 000€.
Je vais apporter 5 000€ d’autofinancement, et je sollicite 11 000€ via ce financement participatif afin d’investir dans du matériel pour :
construire une nouvelle unité piscicole (bacs de poissons, tuyauterie, système de filtration…),
augmenter le nombre de bacs de culture (planches, liner, système de pompage et d’aération…),
développer mon système de commercialisation, en stockant et transformant mes produits à la ferme (chambre froide, fumoir à poisson, sous-videuse…)
J’espère pouvoir compléter ce financement par des aides auprès des collectivités territoriales (soit environ 12 000€).
Comment va se passer la collecte ?
J’ai choisi de faire appel à Miimosa, la plateforme de financement participatif qui accompagne tout particulièrement les projets agricoles. Il suffit donc de se rendre sur leur site Internet et de rechercher la page de mon projet : » L’aquaponie en Normandie : le projet fou de la FADA ! ».
Une fois inscrits sur le site, vous pourrez préciser le montant de votre contribution : ce montant est libre. Sachez toutefois qu’en fonction de ce montant, vous pourrez demander une contrepartie : visite de la ferme, panier gourmand, repas dans un restaurant…
Pour celles et ceux qui ne souhaitent pas faire un don par internet, vous avez la possibilité d’envoyer un chèque à l’ordre de la FADA à l’adresse suivante, nous intégrerons vos dons sur la page manuellement, vous apparaitrez ainsi comme les autres donateurs internautes
Merci d’avance pour l’intérêt que vous portez à mon projet.
N’hésitez pas à en parler autour de vous, et à partager ! La réussite de ce projet se fera également grâce à vous !
Les poissons en place dans le système, et nourris quotidiennement, les végétaux sont désormais irrigué d’eau enrichie en engrais. Leur croissance est vigoureuse, et les premières récoltes arrivent rapidement.
Au menu du jour, ce sera; pousses d’épinards, blettes, laitues et aromatiques en tous genre (cerfeuil, basilic, persil, coriandre…).
Après récolte, les produits fraichement cueillis sont conditionnés pour la livraison.
Voici enfin le printemps, et l’époque des premières plantations.
En attendant l’arrivée des poissons, et afin que soit déjà en place une certaine quantité de matière végétale pour « absorber » les déjections des poissons, les semis ont été mis en route. Roquettes, moutardes, laitue, cresson, pourpier, chou de chine, tétragone, oseille, blette et autre légumes feuilles ont été semés en compagnie de quelques aromatiques telles que basilics, persil, coriandre, cerfeuil, menthe…
Les graines sont placées dans des petits bouchons de laine de roche (ou dans des pots de terre de coco directement), eux mêmes installés dans une table à marée.
Le taux de germination et de levé a plutôt été bon en se début mars, pour l’ensemble des semis. Les racines pointant rapidement sous les cubes de laine de roche, il est temps de mette en culture ces jeunes pousses.
Les radeaux de mousse expansée sont donc garnis de pots-paniers et placés dans les bacs de culture.
Après quelques semaines, la partie aérienne des plantes forme une couverture végétale sur le dessus des radeaux, et le système racinaire s’est quant à lui développé directement dans la lame d’eau située en dessous.
Comme vous pouvez le constater, malgré leurs bons développements, les végétaux sont un peu palots… Vivement l’arrivée des poissons pour venir compenser les carences !
En ce début d’année, la mairie de Saint Victor m’a proposé d’écrire un petit article pour le bulletin municipal annuel. J’ai donc rédigé une page pour présenter mon projet dans ses grandes lignes. Distribué auprès des 769 habitants de ce petit village, le bulletin a attiré l’attention de Stéphane SALZMANN, qui s’avère être journaliste.
Stéphane m’a donc contacté pour me proposer de réaliser quelques interviews pour une diffusion radio sur « Horizon FM », une radio libre qui diffuse en Normandie. Ni une, ni deux, nous nous sommes retrouvés à la serre et avons fait ensemble le tour de l’installation en cours. Le résultat final est une série de 5 reportages, où vous pouvez m’entendre présenter mon projet :
1er épisode :
2ème épisode :
3ème épisode :
4ème épisode :
5ème épisode :
Ces cinq reportages ont été diffusés dans l’émission matinale, dans la semaine du 23 au 28 janvier 2017.
Début aout, nous étions une douzaine sur le site de la FADA pour travailler tous ensemble à l’aménagement de la ferme. Plusieurs postes de travail se sont organisés :
le plus important : creuser le puisard, dans lequel seront enterrées les deux cuves de 1000 L
le marquage des futurs bacs de culture par des fers à béton, et le prépositionnement des planches pour le bac de culture
le nettoyage des chassis et de l’ancienne serre, pour pouvoir ensuite y implanter des légumes de terre et des aromatiques.
Et tous les autre chantiers…
Merci à tous pour votre aide plus que précieuse, qui m’a donnée un sacré coup de fouet pour avancer et vous montrer que les choses avancent 🙂
Revenez quand vous le voulez, vous êtes chez vous!
Voici en images la petite histoire de la serre de Saint Victor l’Abbaye.
Il y a un peu plus de 30 ans, mon oncle par alliance, Antoine Delacroix, a construit cette serre pour créer son activité horticole. Entre temps, la serre a été reprise par d’autres producteurs… avant d’être laissée à l’abandon fin 2013. Le temps pour moi de me poser quelques questions, et de décider finalement de la réinvestir.
En septembre 2015, j’ai ma petite idée pour valoriser cette serre :
Autour de la serre, un terrain de 0,5 ha laissé en friches, avec d’anciennes buttes pour la production d’endives. Beaucoup de mauvaises herbes, de plastiques et de morceaux de verrue peu partout.
Je réaménage le terrain, et plante des arbres
Et on aménage un hôtel à insectes pour accueillir de nouveaux habitants